CABECERA IRATI POCTEFA

Ezcároz, siège de la première Journée sur la Réserve de la Biosphère à Irati

Des représentants du Comité Man and Biosphere (MaB) d’Espagne, de la Réserve Transfrontalière Tajo-Tejo, de la Réserve de la Biosphère de La Rioja et du Service de l’Environnement du Gouvernement de Navarre ont expliqué ce que signifie être Réserve de la Biosphère et les avantages qui lui sont inhérents.
Aujourd’hui, le mardi 17 octobre, la Maison de la Vallée de Salazar (Ezcároz) a été le cadre de la première Journée sur la Réserve de la Biosphère, une initiative qui fait partie du projet transfrontalier européen SASC IRATI, dirigé par les vallées de Salazar, Soule, Aezkoa et Cize, visant à travailler conjointement la gestion des ressources naturelles d’Irati.  L’un des défis les plus ambitieux de ce projet est le recensement des richesses de l’espace d’Irati comme une Réserve de la Biosphère Transfrontalière, un cas de figure recueilli dans le Programme Man and Biosphère (« Homme et Biosphère ») de l’UNESCO dont l’implémentation devra se faire avec le soutien de la population locale.
La journée, organisée par les Assemblées Générales de Salazar et d’Aezkoa et les Commissions Syndicales de Cize-Garazi et de Soule-Zuberoa, avait pour but d’expliquer en quoi consiste une Réserve de la Biosphère et quelles sont les opportunités qu’elle peut offrir aux populations qui y vivent.  Par ailleurs, il est prévu qu’une nouvelle Journée sur la Réserve de la Biosphère ait lieu au printemps.
Le chef de la section de l’aire des Relations Internationales des Réserves de la Biosphère, Manuel Oñorbe, a expliqué que les Réserves de la Biosphère sont des territoires dont le but est de concilier la conservation du patrimoine naturel-culturel et le développement socioéconomique durable de la population.  « Il s’agit d’un outil volontaire, dépourvu de limitations et d’obligations et assorti d’opportunitéset de bénéfices d’envergure. La demande de Réserve doit venir de la population, on ne peut pas l’imposer ».
Oñorbe a également rappelé qu’en Espagne il y a deux millions de personnes qui habitent dans les 48 Réserves de la Biosphère existantes et que c’est le pays qui possède le plus grand nombre de Réserves de la Biosphère du monde.
Expériences de La Rioja et du Tajo-Tejo
La chef du service d’Intégration du Gouvernement de La Rioja, Susana Gómez, a quant à elle souligné que le fait d’obtenir le titre de Réserve de la Biosphère pour les vallées de Leza, Jubera, Cidacos et Alhama a contribué à donner de la visibilité au territoire le plus pauvre et méconnu de La Rioja. « Nous avons obtenu des fonds européens qui ont permis à des projets pilote de développement rural d’aboutir.  Parmi eux, nous avons crée une marque de qualité territoriale qui favorise la vente de nos produits, ainsi que des plantations pilote de safran et des fruits rouges ».
« À l’échelle gouvernementale, cela est intéressant car, en ce qui nous concerne, le Gouvernement de La Rioja privilégie les projets des populations appartenant à la Réserve de la Biosphère.  Cela vaut la peine d’avoir cette distinction, car elle ne restreint pas», a-t-elle souligné.
L’expérience personnelle de María José González, éleveuse dans le petit village de La Rioja de Laguna de Cameros, de 45 habitants, est venue compléter l’intervention de Gómez.   « Depuis que nous détenons le titre de Réserve de la Biosphère nous avons un plus de qualité. Il n’y a pas inconvénients ni d’obstacles.  Le fait d’avoir une marque pour nos produits joue en notre faveur car les gens demandent des produits qui garantissent le respect de l’environnement».
Par ailleurs, le directeur du Parc Naturel du Tajo International, Alfredo Anega, a rappelé que le fait de recevoir la distinction de Réserve de la Biosphère est un prix qui n’implique pas de développement législatif ultérieur et, à travers deux vidéos, il a montré les activités économiques des différentes zones de la Réserve de la Biosphère Transfrontalière Tajo-Tejo et les bénéfices obtenus grâce à la distinction.
Après les expositions, les assistants ont formé des groupes de débat dans lesquels différentes opinions et évaluations ont été émises.
Projet SASC IRATI
Ces journées font partie du projet de coopération transfrontalier SASC IRATI, dirigé par les Assemblées Générales de Salazar et d’Aezkoa et les Commissions Syndicales de Cize-Garazi et de Soule-Zuberoa, dont le but est de travailler conjointement dans la gestion partagée des ressources de la migration, le pastoralisme/élevage extensif, le patrimoine industriel et l’environnemental et la mycologie.
Le projet, qui a démarré au mois de juillet 2016, est co-financé à 65% par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) à travers le Programme Interreg V-A Espagne-France-Andorre (POCTEFA 2014-2020).L’objectif de POCTEFA est de renforcer l’intégration économique et sociale de la zone frontalière Espagne- France-Andorre.  Son aide se focalise sur le développement d’activités économiques, sociales et environnementales transfrontalières à travers des stratégies conjointes en faveur du développement territorial durable.

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